Résumé

La turbulence était évidente à partir de l'imagerie satellitaire, des données de PNT, et des tephigrammes de l'Afrique du Sud le 27 mai 2013. Les nuages d’aspect ondulant en imagerie satellitaire visible ont donné des indications claires de turbulence au-dessus des régions sud et centrale de l'Afrique du Sud, qui s'étendent de la côte Ouest à la Côte Est. Les champs de vent de PNT ont fourni des preuves qu'à 300 hPa, les vents ont dépassé 80 kt au-dessus des régions du sud et du centre de l'Afrique du Sud, avec un cisaillement horizontal de vitesse détecté autour de l'axe du jet. L’ascendance de l’air des couches supérieures (tephigrammes) a également aidé à l'identification du niveau du jet et l’altitude des inversions. Le tephigramme de Port Elizabeth a fourni des preuves du cisaillement vertical de vitesse entre 18000 ft et 21000 ft, ce qui est suffisamment élevé pour causer de la turbulence sévère. Les vents de PNT à 300 hPa et 200 hPa n'ont prévu aucun cisaillement horizontal significatif de vitesse dans la région de Port Elizabeth ; en revanche, c'était un peu plus loin vers le nord, le long de l'itinéraire du vol.

En se basant sur les données, les prévisionnistes pourraient anticiper la turbulence dans les couches supérieures de la portion Est du Cap de l'itinéraire du vol régulier, grâce : à l’aspect ondulant des nuages sur l’imagerie VHR, au cisaillement horizontal lié à la position du jet en altitude sur les sorties de PNT, et au cisaillement du vent vertical du tephigramme de Port Elizabeth. Ce cas illustre comment l'intégration de toutes les données disponibles peut rendre fiable la prévision de la turbulence. Particulièrement pour la turbulence en air clair liée au courant-jet, qui se produit souvent en absence de nuages, l'imagerie satellitaire peut être extrêmement utile pour le positionnement de l'axe du jet et le repérage des indicateurs environnants de la turbulence.